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Ny Violety France-Madagascar
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Historique de Ny Violety

Quand je n'avais que 7 ans, ma très chère et regrettée Maman m'emmenait avec mes  sœurs et frères dans un village qu’elle a créé avec son amie et sœur de FOI.  Ce village était si beau, si accueillant ! Il était situé sur une colline sur le versant exposé  au soleil et ceci du matin au soir ! Mon cœur en garde toujours un vif souvenir !  Les dimanches, notre chorale familiale chantait dans l'Eglise : une Chapelle commune aux  protestants et aux catholiques. Tous les habitants du village, en tenue de fête, assistaient  à l’office. C’était merveilleux !  Il y avait deux bâtiments pour les personnes âgées ( Hospice ), un autre bâtiment pour les  orphelins ! C’étaient de grands dortoirs aux lits toujours bien faits et sentant le propre.  On se faisait un plaisir à partager les repas dans ce réfectoire baigné de lumière. Par  contre, je passais toujours avec beaucoup d’inquiétude devant cette infirmerie dont  l'odeur des médicaments m'étourdissait. Une grande salle d’une douzaine de douches, de  baignoires et de toilettes (W.C.) toujours impeccables se situait le long d'un couloir où les  carreaux blancs luisaient, tellement ils étaient astiqués. A l'entrée trônait un «Sinibé»(1)  en terre cuite remplie de longues fleurs qui rivalisaient de couleurs et de beauté !  J’aimais les senteurs qui émanaient du magnifique parc aux milles fleurs qu’il y avait tout  autour, de ce potager aux milles parfums sans oublier cet étourdissant verger aux arbres  lourds de fruits de tous les goûts toute l’année ! J'y avais écrit beaucoup de mes poèmes  d’enfant et d’adolescente.  Ce village était si paradisiaque qu'il vit toujours dans mon esprit et mes souvenirs jusqu’à  ce jour ! J'y côtoyais des jeunes, des enfants, des vieux et des vieilles personnes, très malades  parfois. Mais aussi des femmes courageuses et des hommes dévoués. Ce fut une vie  d'apprentissage,un apprentissage de la vie, de partage intense et une véritable école  d'AMOUR ! D’ailleurs ma très chère maman me disait :   - «Tu grandiras en apprenant plus à donner qu'à recevoir ma fille ! De plus tu es l’aînée et  c'est à toi que reviendra un jour le devoir de continuer ce à quoi j’ai toujours consacré  toute ma jeunesse et ma vie !»  Je me sentais fière et grande d'un coup à chaque fois qu’elle me le disait !  Et surtout, une joie intense m'envahissait le cœur !  Nous chantions déjà mes sœurs, mes frères et ma maman, d'églises en salles de fêtes, de  stades en chapiteaux, pour récolter de l'argent et des dons divers pour l'association  Ny OLOMBAOVAO ( l'Homme nouveau ) dont l’emblème était la fleur de violette, la fleur  préférée de Maman. Nos habits de cérémonie, de spectacles et de représentations étaient  violets. Je garde aussi un souvenir indélébile de tout cela !  La vie avance... et je grandis ! J’ai quitté mon cher pays et surtout ma famille après une  rupture avec mon gouvernement ( j'étais enseignante ! ). Je m’étais alors installée au  Sénégal d'où j'envoyais des habits, des médicaments, de l'argent pour l'association, pour  Maman et pour ma famille proche ou lointaine. Je continue ces gestes jusqu’à ce jour...Je  ne travaillais et ne travaille plus que pour les miens et mes compatriotes ! Chaque  gouvernement en place alors va littéralement enfoncer le peuple malgache dans  l'ignorance, l'humiliation et la grande misère !  Ma bien chère Maman décédait en 1984 !   Je me devais alors de continuer à faire ce que je lui ai promis : aider les autres tant que  moi aussi, je vivrai ! Ma FOI, ma profonde conviction et mon Espérance en Dieu n'ont jamais cessé de me faire  avancer. Ma route, celle qui est toute tracée en CHRIST en fait, me menait en France en  1986... Ne pouvant avoir aucun autre choix que de vivre pour faire vivre et aimer encore  et encore tout le monde de là-bas, leur montrer que malgré la disparition de Maman,  moi, leur aînée, je suis là et que j'accepte humblement ma mission, j'ai décidé de créer  l'association « Ny Violety» France-Madagascar en souvenir de Maman et de sa fleur  préférée, en Septembre 1993. Mais j’ai été hélas confrontée à de grosses difficultés avec  l'U.R.S.S.A.F et l'A.N.P.E de l’Essonne. Alors jai pris la ferme décision d'œuvrer SEULE  envers et contre tous dans mon association. Il me fallait y arriver ! J'organisais des  concerts dans des églises, dans des restaurants, dans certaines salles de fêtes  municipales, etc... C’est ce que je continue de faire jusqu’aujourd’hui. Je mettais en  place des journées de vente-exposition, je préparais des repas. Ceci me permettait, me  permet toujours jusqu'alors de subvenir aux besoins mensuels et annuels de ma désormais  grande famille de Madagascar (environ 1185 personnes actuellement).  J'envoyais entre 600-800 kg de vêtements collectés ou achetés dans les boutiques  Emmaüs. J'envoie toujours des médicaments, des livres de contes ou scolaires deux fois  l’année. Mon mari et moi nous nous sommes toujours serré les coudes, toujours soutenus  mutuellement pour mener à bien notre devoir. Et pour que le slogan, règle de vie et de  conduite de Ny Violety, soit réellement toujours vivant :   «BÂTIR ENSEMBLE DANS L'AMOUR LA FOI ET L'ÉSPERANCE». Aujourd'hui Ny Violety ambitionne de réaliser de gros gros projets sur Madagascar.  Notre slogan est plus que jamais d'actualité. Mais malgré ma forte FOI et ma conviction  personnelles, je dois avouer que je ne pourrai pas réaliser toute seule les beaux et  grandioses projets actuels de Ny Violety !  J’ai décidé donc de restructurer l'association : lui offrir un bureau administratif, des  membres actifs, des adhérents bénévoles et une vie associative plus large et plus  productive. Car je suis toujours intimement persuadée qu'un individu avance plus  sûrement vers son accomplissement, son épanouissement, dans un corps sain abritant un  esprit serein, riche de connaissances et de savoirs. Vivre décemment dès son enfance à sa  maturité en passant par une adolescence enrichissante fait d'un homme et d'une femme  un être responsable, aimant et enclin chacun à son tour, à donner la main à d'autres êtres  dans le besoin !   Je conclus : rien, ni personne ne pourra désactiver la force magique de cette miraculeuse  petite fleur au parfum subtil mais à la couleur royale et au cœur majestueux,  magnanime, rempli d'amour chaleureux, édifiant, pudique, véritable et sincère.  Cette fleur que ma Maman m'a laissée en héritage et qui symbolise mon “HÉRITAGE” !  Cette fleur de bordure de jardin, si simple et si cachée, participe à la beauté de la nature  florale et de son monde.  (1) Sinibé : Grande jarre en terre cuite dans laquelle on garde l’eau fraîche.
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